Maquette sonore

Argument

 

Notre planète a-t-elle été oubliée par ses habitants ? 

Vue de l’espace notre petite planète bleue vulnérable est belle et fragile. « La Terre vue d'en haut est d'une beauté à en perdre les mots » disent les astronautes. Nous prenons alors conscience de sa fragilité en l’apercevant depuis le hublot d’une cabine spatiale.

 

En effet, Lorsque les astronautes s’éloignent de la Terre, ils sont d’emblée interrogés sur notre place dans l’univers .. Ils perçoivent notre petitesse mais aussi notre appartenance charnelle, « moléculaire » à notre planète… Ils perçoivent également la finitude de la Terre, de cette petite planète habitée perdue dans l’infini de l’espace. 

Mélancolie, enthousiasme, mais aussi vertige éprouvé devant la beauté fragile de notre planète bleue menacée par l’homme sans conscience. Oui, La terre vue depuis l’espace invite à une interrogation métaphysique, esthétique, mais aussi écologique.

 

Certes,  il a un côté mystique un lien charnel dans notre rapport à la Terre. Vue d’en haut, elle donne le vertige, celui de n'être rien et d’être également une sorte de divinité unique d’être à la fois maître du monde et atome insignifiant perdu dans l’univers. 

 

En apercevant cette tout petite planète-Terre, et la minuscule couche d’oxygène qui permet la vie, fragile, miraculeuse, l’humanité a un devoir de préservation urgente de son trésor.

 

Comme un écho aux « Planètes » de Gustav Holst…..Voici ce qu’écrit  Jean-Pierre Armanet  à propos de la sonate « La Planète Oubliée »:

« Les molécules de la Terre vibrent à l’unisson avec celles du corps… » dit Jean-Pierre Haigneré.  

Tous les humains qui ont voyagé dans l’espace décrivent comme une révélation leur lien essentiel à la terre, comme s’il avait fallu s’en éloigner pour le comprendre…

Ainsi, comme le voyage elliptique dans l’espace qu’effectue la Terre, cette  sonate se veut l’évocation musicale et poétique d'une planète résolument personnifiée qui se penserait  elle-même comme seule et définitivement abandonnée.

Double évocation de ce vertige : le vertige métaphysique, mélancolique, esthétique, mais aussi vertige angoissé devant la destruction sans conscience de notre terre et l’impatience d’une véritable prise de conscience planétaire forment un scénario musical dramatique pour cet opus dans lequel piano et violon se révoltent, se perdent puis sombrent ensemble.